Le Songe d’une Nuit d’été

Dans cette version électrisante du classique de William Shakespeare, les marionnettes inversent les genres et sondent les pulsions les plus débridées.
Le Songe d’une Nuit d’été est une pièce à part dans l’œuvre du « Grand William », une comédie insensée : au cœur d’une nuit de chassés-croisés dans une forêt, mêlant premiers émois adolescents, défiance des convenances et sortilèges amoureux, se glisse une facétieuse mise en abyme célébrant l’amour du théâtre, le plaisir de jouer et le pouvoir de l’imagination. Par la grâce d’une quinzaine de marionnettes, animées à tour de rôle par huit comédiennes et comédiens, la fantaisie truculente de Jean-Michel d’Hoop renoue avec cette double lecture originelle. La fable polissonne se lit dans une version raccourcie et modernisée, mais la fièvre qui l’anime est intacte. Comme à l’époque du théâtre élisabéthain, masculin et féminin s’inversent sans cesse. Le vaudeville ensorcelant se pimente ici de musiques techno ; l’esthétique cabaret queer et glam-rock flirte avec le baroque. Fées transgenres et elfes piercés animent cette rave party délurée, pour une exploration de contrées interdites dans une jubilatoire célébration des sens.

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