Simon La Gadouille

L’amitié comme un fil rouge pour suivre la destinée de deux copains d’école, au gré de souvenirs égrenés en pointillés.
Quand Martin et Simon s’apprivoisent côte à côte sur les bancs de l’école, leur amitié semble inébranlable : ils seront amis pour toujours. Mais bientôt, l’union se fissure. Vedette au foot, l’un gagne en popularité, tandis que l’autre devient la risée de ses camarades après une malencontreuse chute dans la boue, l’infâmante « gadouille ». Trente ans plus tard, une retrouvaille inopinée scelle le bilan d’une vie passée, entre regards dans le rétroviseur, bribes de relation effilochée et mirages de ce qui aurait pu être. À l’époque où il devient père, Arnaud Anckaert s’interroge sur ces pulsions enfantines qu’il voit ressurgir dans les cours d’école. Défricheur d’auteurs anglo-saxons et partisan d’un théâtre empli d’humanité, le metteur en scène trouve écho à ses préoccupations dans le texte de l’Écossais Robert Alan Evans. Sur scène, Gérald Izing incarne et conte magistralement et à ses côtés, le talentueux musicien Benjamin Delvalle campe l’absent, celui auquel on donne la réplique de manière introspective, dans un dispositif tri-frontal qui cultive l’intimité.

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