Musées, galeries, centres d’art… Les expositions fleurissent aux quatre coins de la Bretagne. Un grand pschitt d’émotions, de sensations. Un plongeon dans l’imaginaire d’artistes singuliers et inspirés. A vos marques, choisissez… Partez !
1. A la découverte de « Gauguin, l’atelier du Pouldu »
Le Pouldu
Le Pouldu ? C’est un village sur la côte sud, non loin de Quimperlé. Lassés par la foule de Pont-Aven, Gauguin et ses amis (Sérusier, de Haan, Filiger…) y arrivent en 1889. La petite station balnéaire devient alors très vite un vrai théâtre d’émulation artistique. Dès cet été, le nouveau centre d’interprétation vous fait remonter le temps et vivre en artiste, avec les maîtres du genre. La vie au village, la Buvette de la Plage… Une petite absinthe ?
Quimper, Musée départemental breton – jusqu’au 31 décembre 2025
Un siècle les sépare, pourtant la mer les unit. Jacques de Thézac au début du 20e siècle, Valentin Figuier aujourd’hui : une même expérience à capturer. « Objectif mer » vous plonge tête la première dans les pratiques et paysages des acteurs de la mer. Embarquez à Quimper dans une croisière temporelle, des sloups caseyeurs des pécheurs du cap Sizun aux planches des surfeurs de la pointe de la Torche… Ces photographes ont pris la mer. Tentez l’expérience et la mer vous prendra !
Musée Mathurin Méheut – Lamballe – jusqu’au 3 janvier 2026
Diplodocus, ptérodactyles, ichtyosaures, mammouths… ils reprennent vie à Lamballe ! Au musée Mathurin Méheut, les animaux disparus reprennent vie sous les pinceaux de Méheut et Yvonne Jean-Haffen. Peintes entre 1942 et 1947, ces 25 toiles grand format mêlent rigueur scientifique et sens artistique. Fossiles, œuvres et objets de pop culture complètent le décor pour raconter la naissance du paléo-art et de la dinomanie. Une expo où l’art ressuscite les créatures du passé… et réveille notre imaginaire préhistorique !
Musée de la Cohue – Vannes – jusqu’au 4 janvier 2026
Acier forgé, peinture, dessin, photographie… Marc Didou navigue d’un médium à l’autre avec la même envie d’expérimenter. Ses œuvres ? Parfois denses et imposantes, parfois délicates et presque insaisissable. Trente ans après sa première exposition à La Cohue, il revient avec Éloge de la craquelure, un parcours en trois temps pensé comme un voyage introspectif. Dans le passage central du musée, sculptures, dessins et peintures dialoguent avec l’architecture puissante des lieux. Une expo où chaque craquelure devient une invitation à regarder autrement…
Le temps est venu de célébrer la collection d’œuvres du couple Paul et Marguerite Sérusier dans l’expo inédite « Musée Sérusier, La collection révélée » ! A Châteauneuf-du-Faou, entre Brest et Quimper, vous entrez cet été dans un musée tout neuf – l’un des rares en France consacré à un couple d’artistes. Plongée de choc chez les post-impressionnistes.
6. Germaine Kanova, regard d’une photographe sur la Libération
Musée national de la Marine – Port-Louis – jusqu’au 4 janvier 2026
Elle photographie Jean Cocteau, Audrey Hepburn, Arletty. Des icônes, l’élégance de l’entre-deux-guerres. Et puis, en 1944, tout bascule. Germaine Kanova rejoint le service cinématographique de l’armée. Direction l’Allemagne puis la Bretagne. À travers son objectif : les premières images des camps de concentration, le charnier de Port-Louis, les visages du front, la Libération. Un regard de femme sur la guerre. Rare. Sincère. À découvrir au musée de la Marine de Port-Louis, tout à côté de Lorient, jusqu’au 4 janvier 2026.
Musée des Beaux-Arts – Nantes – jusqu’au 1er mars 2026
La pluie dérange autant qu’elle apaise, agace autant qu’elle émerveille. Avec Sous la pluie, le Musée d’arts de Nantes explore ce motif insaisissable qui inspire peintres, photographes, écrivains et cinéastes. Monet, Courbet, Sérusier, maîtres des estampes japonaises… plus de 150 œuvres racontent comment la pluie transforme le paysage, adoucit les lignes, embrume les villes et inspire de nouvelles manières de voir. Et pour une immersion totale, laissez Musair vous accompagner : 14 capsules sonores pour parcourir l’expo Sous la pluie en poésie et en musique.
Musée de Pont-Aven – Du 27 juin au 8 novembre 2026
On connaît Camille Claudel. Mais autour d’elle, à Paris, une génération entière de femmes sculpte, façonne, persiste. Charlotte Besnard, Marie Cazin, Jessie Lipscomb, Agnès de Frumerie… Amies, complices, parfois rivales, elles travaillent dans les mêmes ateliers, affrontent les mêmes obstacles et inventent leur place dans un milieu d’hommes. Près de 90 œuvres et documents les font sortir de l’ombre : un panorama vibrant d’un Paris cosmopolite où les sculptrices prennent la main – et la matière.